Élection du prochain pape : Macron au cœur des spéculations en Italie 

Élection du prochain pape : Macron au cœur des spéculations en Italie

La récente visite d’Emmanuel Macron à Rome, à l’occasion des funérailles du pape François, a suscité une vague de spéculations dans la presse italienne, certains y voyant une tentative du président français d’influencer la succession pontificale. En marge des cérémonies, le chef de l’État a en effet rencontré plusieurs figures majeures de l’Église catholique, dont quatre prélats français participant au prochain conclave : les cardinaux Jean-Marc Aveline et François Bustillo, ainsi que Mgr Christophe Pierre et Mgr Philippe Barbarin.

Cette série d’échanges, notamment une réunion à l’ambassade de France et un dîner avec Andrea Riccardi, fondateur influent de la Communauté de Sant’Egidio, a été interprétée par certains médias italiens comme une forme d’"interventionnisme à la Louis XIV", visant à promouvoir un candidat français au trône de saint Pierre. Toutefois, Riccardi a rejeté ces accusations, qualifiant les rumeurs de "pures idioties", soulignant le caractère informel de ses discussions avec le président français.

Sur le fond, les chances d’un pape français restent faibles. Aveline souffrirait d’un manque de maîtrise de l’italien, langue de travail du Vatican, tandis que Bustillo, âgé de 56 ans, pourrait paraître trop jeune aux yeux d’un conclave traditionnellement prudent.

La France n’a pas vu l’un de ses ressortissants accéder à la papauté depuis Grégoire XI au XIVe siècle. Dans ce contexte, les spéculations autour d’une manœuvre française relèvent pour l’heure davantage du fantasme diplomatique que d’une réalité politique.

En parallèle, l’intérêt pour le conclave dépasse les frontières européennes : l’ancien président américain Donald Trump a ironisé sur une éventuelle candidature au pontificat, plaisanterie aussitôt relayée – non sans humour – par le sénateur Lindsey Graham.

Le conclave, prévu pour mercredi prochain, s’annonce donc aussi chargé en enjeux spirituels qu’en commentaires géopolitiques.