Les lâchetés savantes
Ils savent. Ils savent, mais ils se taisent. Ou pire : ils justifient.
Ils relativisent. Ils contextualisent. Ils sociologisent.
Ils enrobent la lâcheté dans le papier brillant du « vivre ensemble ».
Ils transforment la peur en vertu, la compromission en sagesse, l’abandon en nuance.
Ils sont professeurs, écrivains, journalistes, politiques, intellectuels de renom, diplômés jusqu’à l’arrogance, bardés d’honneurs et de tribunes.
Mais ils ont déserté la vérité. Ils fuient la clarté comme d’autres fuient la guerre.
Ils confondent l’intelligence avec l’évitement. Ils confondent la subtilité avec le renoncement.
Ils parlent de « religion », là où il faudrait dire « idéologie ». Ils parlent de « tradition », là où il faudrait dénoncer l’oppression. Ils parlent de « foi », là où il faudrait nommer la haine.
Ils vous expliquent que l’islamisme est un symptôme. Un cri social. Une revanche coloniale. Un effet secondaire de l’humiliation. Jamais une entreprise totalitaire. Jamais un projet politique. Jamais une volonté de conquête.
Ils ont avalé leur boussole. Et dans leur bouche, l’universalisme devient du racisme.
La laïcité devient de l’hostilité. Le féminisme devient une imposition blanche. La liberté d’expression devient une provocation.
Ces clercs-là ont trahi. Ils ont trahi les femmes voilées de force, les homosexuels traqués dans les cités, les profs terrorisés dans les écoles, les gamins qu’on endoctrine sur TikTok, les ex-musulmans menacés dans leur silence.
Ils ont trahi Samuel Paty.
Mais ils continuent à disserter, à publier, à discourir dans des colloques feutrés.
Ils opposent les Lumières à la « diversité ».
Ils écrivent dans des journaux de référence qu’il faut « entendre la colère des quartiers ». Mais ils ferment les yeux sur la colère des femmes bâillonnées. Ils compatissent avec l’oppresseur au nom de l’opprimé. Ils ménagent les bourreaux par peur d'être traités d'intolérants. Ils ont le mot « colonialisme » à la bouche comme un sauf-conduit.
Ils brandissent Frantz Fanon comme un talisman, mais ils trahissent les vivants. Ils mettent les photos des martyrs d’il y soixante ans mais ne parlent pas des embastillés d’aujourd’hui. Ils admirent les luttes d’hier, mais refusent celles de maintenant.
Ce ne sont pas des complices de l’islamisme, non. Ce sont ses traducteurs, ses attachés de presse, ses agents d’ambiance. Ils font le lit de la bête en lui donnant des rideaux de soie.
La trahison des clercs est toujours silencieuse au début. Elle parle bas, elle s’habille bien, elle se veut polie. Puis elle devient doctrine. Puis elle devient loi. Puis elle tue.
Moi, je ne veux pas de leur prudence. Je ne veux pas d’un monde où penser librement exige des gilets pare-balles. Je ne veux pas d’une République qui se couche devant ceux qui rêvent de la mettre à genoux. Je préfère être taxé d’intolérant que de devenir complice. Je préfère le rejet de leurs salons que la paix des cimetières. Je préfère la parole nue au silence fardé.
Je ne suis pas de leur caste. Je suis d’une autre lignée : celle de Voltaire, de Boualem Sansal, d’Emile Zola, de Charb. De ceux qui écrivent pour démasquer, pour éclairer, pour alerter. Pas pour plaire.
Et je vous le dis : l’histoire retiendra leurs renoncements. Et nos cris.
Kamel Bencheikh
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