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Poutine évoque la guerre en Ukraine et agite l'ombre nucléaire, tout en prônant une paix "inévitable" 

4 mai 2025

Poutine évoque la guerre en Ukraine et agite l'ombre nucléaire, tout en prônant une paix "inévitable"

Moscou, 4 mai 2025 — Le président russe Vladimir Poutine a déclaré espérer "qu'il ne sera pas nécessaire" de recourir à l’arme nucléaire dans le conflit qui oppose la Russie à l’Ukraine depuis plus de deux ans. Cette déclaration intervient dans un documentaire diffusé à l’occasion des 25 ans de son accession au pouvoir, intitulé « Russia. Kremlin. Poutine. 25 ans ».

Face à la caméra, le chef du Kremlin a assuré que la Russie n'avait "pas eu besoin d'utiliser des armes nucléaires" jusqu’à présent, tout en accusant Kyiv de chercher à provoquer Moscou. "Ils ont tenté de nous pousser à commettre des erreurs", a-t-il affirmé, avant d'ajouter qu'il espérait que le recours à l'arsenal nucléaire resterait une hypothèse évitée.

Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, la crainte d’une escalade nucléaire a été régulièrement exprimée par les pays occidentaux. Le Kremlin, de son côté, a rejeté ces inquiétudes comme des "spéculations", selon son porte-parole Dmitri Peskov. Vladimir Poutine a rappelé que l'arme atomique demeure, selon la doctrine militaire russe, un "moyen de dissuasion" dont l’usage ne serait envisagé qu’en dernier recours. Néanmoins, la Russie a revu cette doctrine en novembre dernier, élargissant les conditions dans lesquelles elle pourrait se permettre de recourir à cette force destructrice.

Malgré les tensions, le président russe s’est voulu ouvert à un règlement diplomatique. "Un cessez-le-feu est inévitable", a-t-il déclaré, tout en précisant que Moscou dispose de "forces et de moyens suffisants" pour conclure ce conflit selon ses propres termes.

Un plan de paix présenté par Poutine en juin, incluant notamment un engagement de non-adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et le retrait de ses troupes des régions occupées, a été catégoriquement rejeté par Kyiv et les alliés occidentaux. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a martelé que "l'intégrité territoriale de l’Ukraine n’est pas négociable".

Enfin, Vladimir Poutine est revenu sur la question de 2014, année de l’annexion de la Crimée, expliquant que la Russie n’était alors "pas prête à une confrontation directe avec l’Occident". Il dit avoir préféré, à l’époque, une résolution pacifique de la question du Donbass.

Alors que les pressions internationales se multiplient, notamment depuis le retour de Donald Trump à la tête des États-Unis, les discussions de paix restent suspendues à des conditions irréconciliables entre Moscou et Kyiv.

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