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Chronique : Les Lundis de Kamel Bencheikh - Paris- 2025-09-01 

1 septembre 2025

Molenbeek, miroir de la soumission

« Ceux qui n’acceptent pas le voile doivent dégager ». Cette phrase n’est pas un simple éclat d’assemblée. C’est un manifeste. C’est une déclaration de guerre aux valeurs de la Belgique. C’est l’affirmation brutale que dans certaines communes de Bruxelles, la liberté doit céder sa place au dogme, et que l’égalité doit s’incliner devant le patriarcat religieux.

Voilà où nous en sommes : dans une capitale européenne, composée de dix-neuf communes, une élue, affublée du voile sur la tête, se permet de dire à ceux qui défendent la neutralité, la liberté de conscience et l’égalité femmes-hommes qu’ils n’ont plus leur place dans cette commune. Que la Belgique, en somme, n’est plus chez elle à Molenbeek.

Le voile n’est plus ici un tissu, mais un drapeau. Un drapeau planté dans l’espace public comme un signal de conquête. Un drapeau qui dit : « La loi de l’égalité ne passe pas ici. La neutralité ne passe pas. La liberté ne passe pas. C’est nous, et seulement nous, qui faisons la règle. »

Et le plus insupportable, c’est que ce discours s’accompagne d’une inversion accusatoire. Les citoyens libres sont traités en coupables, les universalistes en racistes, les défenseurs de la neutralité en fauteurs de haine. On les pousse dehors, on les somme de se taire, on les accuse de tous les maux. Pendant ce temps, l’islam politique avance, masqué sous le mot « diversité », déguisé en « tolérance », embusqué derrière le lexique de l’ouverture.

Mais il faut le dire haut et fort : non, la Belgique n’est pas à vendre. Non, Bruxelles ne sera pas dépecée commune par commune au profit d’idéologues communautaristes. Non, Molenbeek ne deviendra pas le laboratoire de la soumission islamiste.

Ce ne sont pas les citoyens libres qui doivent « dégager », mais les discours de culpabilisation. Ce ne sont pas les universalistes qui doivent partir, mais les compromissions avec l’obscurantisme. Ce ne sont pas les femmes et les hommes attachés à la dignité humaine qui doivent quitter le champ, mais ceux qui rêvent de réduire la société à une prison textile et mentale.

Car l’histoire est impitoyable. Elle oubliera les noms des petites notabilités locales qui auront baissé la tête. Elle retiendra seulement que dans les heures sombres, certains ont résisté. Elle retiendra que Bruxelles, capitale des libertés, n’a pas plié devant les enturbannés de l’obscurantisme.

Et qu’on se le dise : ce pays ne pliera pas. Ni sous la menace. Ni sous le chantage victimaire. Ni sous les coups de menton d’élus qui confondent mandat public et mission idéologique. La Belgique restera debout. J’ai dit !

Kamel Bencheikh 

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