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Von der Leyen ferme la porte à l’énergie russe : « Une erreur historique » 

7 mai 2025

Von der Leyen ferme la porte à l’énergie russe : « Une erreur historique »

Strasbourg, 6 mai – Ursula von der Leyen a déclaré ce mercredi devant le Parlement européen que l’Union européenne ne reprendrait jamais ses achats de combustibles fossiles russes, même après la fin de la guerre en Ukraine. La présidente de la Commission européenne a qualifié cette dépendance passée de "menace pour la sécurité et l’économie européennes", et a prévenu qu’un retour en arrière serait une "erreur de dimension historique".

Cette prise de position intervient alors que les États-Unis, sous l’impulsion de Donald Trump, évoquent un éventuel accord de paix incluant des concessions sur l’énergie, notamment autour des gazoducs Nord Stream. Moscou espère une reprise des flux vers l’Europe, mais Bruxelles affiche sa détermination à tourner la page.

Malgré les sanctions en place, les importations européennes de gaz naturel liquéfié (GNL) russe ont augmenté de 9 % en 2024. Trois pays — la France, l’Espagne et la Belgique — concentrent à eux seuls près de 90 % de ces achats.

Pour combler ces incohérences, la Commission a dévoilé une feuille de route visant à mettre fin à toute importation d’énergie russe d’ici 2027, y compris le GNL, le pétrole par pipeline et les matières nucléaires. Contrairement aux sanctions classiques, ces mesures seront adoptées à la majorité qualifiée, contournant ainsi d’éventuels vetos nationaux.

Von der Leyen a insisté : renforcer l’autonomie énergétique de l’Europe est aussi un acte politique pour soutenir l’Ukraine face aux ambitions territoriales de la Russie. "Poutine veut forcer l’Ukraine à accepter l’inacceptable. Notre tâche est de l’aider à résister", a-t-elle conclu.

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