Le Conseil de sécurité de l’ONU soutient la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental : un tournant historique dans la position internationale 

Le Conseil de sécurité de l’ONU soutient la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental : un tournant historique dans la position internationale

New York – 31 octobre 2025
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, vendredi, une résolution historique appuyant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, une position soutenue par les États-Unis et marquant un changement majeur dans la diplomatie internationale autour de ce dossier vieux de plusieurs décennies.

La résolution, parrainée par Washington, a été approuvée par 11 voix pour, tandis que la Russie, la Chine et le Pakistan se sont abstenus. L’Algérie, soutien du Front Polisario — mouvement indépendantiste sahraoui —, n’a pas pris part au vote.

Cette décision constitue le plus fort soutien international à ce jour à la position de Rabat sur ce territoire riche en ressources, notamment en phosphates.

« Les États-Unis saluent ce vote historique, qui saisit un moment unique pour construire une paix tant attendue au Sahara occidental », a déclaré Mike Waltz, ambassadeur américain auprès de l’ONU.

La résolution stipule que « une autonomie authentique sous souveraineté marocaine pourrait constituer la solution la plus réaliste », marquant la première reconnaissance explicite de la position marocaine dans un mandat du Conseil de sécurité.
Elle renouvelle également la mission de maintien de la paix de l’ONU pour un an, tout en demandant un examen de la situation dans six mois, en fonction des avancées.

Soutien américain total à la position de Rabat

Le président américain Donald Trump a confirmé en juillet son appui à la souveraineté marocaine, dans un message adressé au roi Mohammed VI.

« Les États-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental et soutiennent sa proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste, comme unique base pour une solution juste et durable », a affirmé Trump.

Son conseiller pour les affaires africaines, Massad Boulos, a réitéré cette position lors d’un entretien accordé à Sky News Arabia, tandis que Steve Witkoff, envoyé spécial américain, a estimé sur CBS qu’un accord entre le Maroc et l’Algérie pourrait être conclu sous 60 jours, malgré la rupture diplomatique entre les deux pays depuis quatre ans.

Un territoire au cœur d’un long conflit

Ancienne colonie espagnole jusqu’en 1975, le Sahara occidental, d’une superficie équivalente à celle de l’Italie, est revendiqué par le Front Polisario, mouvement politico-militaire basé dans les camps de réfugiés de Tindouf, dans le sud-ouest algérien.
Le Polisario revendique l’organisation d’un référendum d’autodétermination, incluant l’option de l’indépendance, et a dénoncé la résolution de l’ONU comme une tentative de « légitimer l’occupation militaire illégale du Maroc ».
Des manifestations ont éclaté cette semaine dans les camps sahraouis en Algérie.

Le cessez-le-feu de 1991, censé permettre ce référendum, n’a jamais été appliqué en raison de désaccords sur le corps électoral. Le Polisario s’en est retiré en 2020, après des affrontements dans la zone de Guerguerat, près de la frontière mauritanienne, que l’ONU qualifie depuis de « hostilités de faible intensité ».

Rabat consolide son contrôle

Aujourd’hui, le Maroc contrôle presque tout le Sahara occidental, à l’exception d’une bande étroite à l’est du mur de sable construit dans les années 1980.
Le royaume a profondément transformé le territoire par de vastes projets d’infrastructure, dont un port en eaux profondes et une autoroute de 1 055 kilomètres, tandis que des subventions étatiques maintiennent un faible coût de la vie.

La position de Rabat est désormais soutenue par la France, l’Espagne, le Royaume-Uni, la majorité des pays de l’Union européenne, ainsi qu’un nombre croissant d’États africains.