
À trois semaines de l’entrée de la Bulgarie dans la zone euro, le Premier ministre Rossen Jeliazkov a annoncé jeudi la démission de son gouvernement, au lendemain d’une mobilisation nationale massive contre la corruption. La décision intervient après plusieurs nuits de manifestations qui ont rassemblé des dizaines de milliers de personnes dans plus de 25 villes du pays, ainsi qu’au sein de la diaspora bulgare à l’étranger.
Mercredi soir, les rues de Sofia, Varna, Plovdiv, Burgas ou encore Veliko Tarnovo ont été envahies par une foule déterminée réclamant des élections anticipées, une gouvernance transparente et la fin des réseaux d’influence oligarchiques.
Dans la capitale, des milliers de manifestants ont projeté sur le parlement des slogans tels que « Démission » ou « Mafia dehors », tandis que des étudiants rejoignaient le mouvement. Selon les organisateurs, la mobilisation a dépassé celle de la semaine précédente, qui avait déjà réuni plus de 50 000 personnes.
Les protestations ont été initialement déclenchées par le projet de budget 2026, prévoyant une hausse des impôts et des cotisations sociales, retiré depuis par le gouvernement. Mais la contestation s’est rapidement transformée en mouvement général contre la corruption et l’emprise des oligarques sur la vie politique.
Au cœur de la colère populaire : Delyan Peevski, député et figure influente du Mouvement pour les droits et les libertés (DPS), allié indispensable du gouvernement minoritaire.
Sanctionné par les États-Unis et le Royaume-Uni pour corruption, Peevski est accusé par ses opposants de manipuler les décisions du gouvernement et d’exercer un contrôle excessif sur les institutions bulgares.
Ancien magnat de la presse, il a longtemps dominé le paysage médiatique du pays. Des critiques affirment que la véritable influence politique se partage entre Peevski et l’ex-Premier ministre Boyko Borissov, déjà contraint à plusieurs démissions par le passé après des scandales similaires.
Si les rassemblements sont restés majoritairement pacifiques, 57 personnes ont été arrêtées à Sofia. La police affirme avoir interpellé des « provocateurs » non affiliés au mouvement, certains transportant d’importantes sommes d’argent en liquide.
Parallèlement, la coalition d’opposition « Nous continuons le changement – Bulgarie démocratique » a appelé à un vote de défiance, prévu jeudi, qualifié par le président Rumen Radev de « vote de dignité ».
Cette crise politique majeure intervient alors que la Bulgarie s’apprête à abandonner le lev pour devenir, le 1er janvier, le 21e membre de la zone euro. Une transition majeure, qui divise encore la population : un sondage de juin révèle un pays presque parfaitement scindé entre partisans et opposants à la monnaie unique.
La démission du gouvernement Jeliazkov ouvre désormais une période d’incertitude politique, alors que la Bulgarie tente de rassurer ses partenaires européens et de répondre aux aspirations d’une société civile déterminée à en finir avec la corruption systémique.
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