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Chronique : Les Lundis de Kamel Bencheikh - Paris- 2025-12-15 

15 décembre 2025

L’horreur sans nom

Il y a des crimes qui vous arrachent toute patience, toute mesure, toute retenue.

Ce qui s’est passé à Bondi Beach à Sidney n’est pas un « fait divers », ni un accident de l’Histoire : c’est un attentat terroriste antisémite, assumé, revendiqué par la haine la plus brute.

 

Un père et son fils qui ouvrent le feu sur une foule venue célébrer Hanouka. Quinze morts. Une enfant assassinée. Des dizaines de blessés. Sur une plage. En plein jour. Dans un pays que l’on croyait préservé.

Voilà le réel. Voilà ce que produit l’idéologie de mort quand on la tolère, quand on la relativise, quand on détourne le regard.

Je suis en colère.

En colère contre les assassins, évidemment, mais aussi contre tous ceux qui, depuis des années, banalisent l’antisémitisme sous couvert de causes prétendument justes, de combats prétendument « anticoloniaux », de discours prétendument humanistes.

Chaque slogan hurlé, chaque menace minimisée, chaque appel à la haine laissé impuni prépare ce genre de carnage.

Qu’on cesse de mentir : tuer des Juifs parce qu’ils sont Juifs, ce n’est pas une opinion, ce n’est pas une colère sociale, ce n’est pas un débordement. C’est du terrorisme. Point.

Je suis écœuré par les silences gênés, par les prudences lâches, par les équilibres de langage quand le sang coule.

Quand des familles sont fauchées pendant une fête religieuse, il n’y a pas de « contexte » à invoquer, il n’y a qu’une barbarie à nommer et à combattre.

Ma colère est totale.

Elle est pour les victimes, pour leurs proches, pour cette fillette qui ne grandira jamais.

Elle est aussi un avertissement : céder un centimètre à la haine, c’est accepter qu’un jour elle tire à balles réelles.

La compassion ne suffit plus.

Il faut du courage.

De la clarté.

Et une tolérance zéro face à l’antisémitisme et au terrorisme, partout, sans exception, sans calcul, sans hypocrisie.

Kamel Bencheikh 

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