
Il ne s’agit plus d’ignorance.
Il ne s’agit plus d’erreur d’analyse, ni même de naïveté.
Ce que nous vivons relève désormais d’autre chose, de plus grave, de plus lâche aussi : l’aveuglement volontaire.
Nous savons.
Nous savons que l’antisémitisme progresse partout où il a déjà semé la mort.
Nous savons que l’islamisme n’est pas une “dérive”, mais une idéologie structurée, patiente, conquérante.
Nous savons que le séparatisme n’est pas un fantasme, mais une réalité quotidienne dans des quartiers entiers, des écoles, des associations, des esprits.
Et pourtant, nous regardons ailleurs.
Nous savons que les mots ont été tordus.
Que la haine se déguise en indignation.
Que la violence se cache derrière le vocabulaire de la justice.
Que l’appel au meurtre s’abrite sous les oripeaux de la cause prétendument sacrée.
Et pourtant, nous nous taisons.
Nous savons que chaque concession faite au nom de la paix est une capitulation différée.
Que chaque renoncement présenté comme du pragmatisme prépare un recul plus large.
Que chaque silence officiel est entendu, par les fanatiques, comme un feu vert.
Et pourtant, nous appelons cela de la responsabilité.
Il fut un temps où l’on disait : plus jamais ça.
Aujourd’hui, on dit : pas de vagues.
On ne protège plus les principes : on gère des équilibres.
On ne défend plus la liberté : on en négocie les contours.
On ne nomme plus l’ennemi : on le dissout dans des périphrases.
L’aveuglement volontaire, c’est cette posture confortable qui consiste à attendre que l’horreur devienne incontestable pour agir — tout en sachant, au fond, qu’il sera alors trop tard.
C’est ce moment précis où la lucidité devient un fardeau dont on se débarrasse.
Ce ne sont pas les fanatiques qui m’inquiètent le plus.
Eux sont cohérents. Ils savent ce qu’ils veulent.
Ce sont ceux qui savent et qui cèdent qui m’effraient.
Ceux qui savent et qui relativisent.
Ceux qui savent et qui expliquent.
Ceux qui savent et qui s’excusent.
Car l’Histoire est formelle : les sociétés ne tombent pas seulement sous les coups de leurs ennemis, mais sous le poids de leurs accommodements.
Il viendra un jour — et il est peut-être déjà là — où l’on demandera des comptes.
Non pas seulement aux assassins, mais à ceux qui ont détourné le regard.
Non pas seulement aux idéologues de la haine, mais à ceux qui ont refusé de les nommer.
Non pas seulement aux bourreaux, mais aux prudents.
Ce jour-là, on ne pourra plus dire : nous ne savions pas.
Car nous savons.
Et c’est précisément cela, aujourd’hui, le cœur du scandale.
Kamel Bencheikh
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